lundi 9 février 2009


Bienvenue sur notre blog.
Ce blog est destiné à tous, avec une orientation plutôt agricole.
Il a pour but de sensibiliser , d'informer et de faire prendre conscience que la rivière évolue continuellement sous l'action de l'homme.
Il est impératif de respecter dans la mesure du possible ce milieu qui abrite une extraordinaire biodiversité ...
Nous
vous souhaitons une bonne lecture.

INTRODUCTION

Dans le cadre du PIC (Projet d'initiative et de communication) pour l'obtention du BTS Productions Animales au Lycée La Roque, notre groupe de 4 étudiants a traité le lien entre agriculture et rivière et les problèmes qui en découlent.
Pour cela, nous avons mis en place deux initiatives :

La première est une sortie sur le terrain avec une classe de terminale scientifique durant laquelle Monsieur MIQUEL, technicien rivière du Grand Rodez a présenté ces différents problèmes à travers deux visites :
- les berges de l'Aveyron sur la commune de La Roquette près de Rodez où l'abreuvement des animaux dans la rivière pose des problème sur l'état des berges, la pollution organique et microbienne de l'eau
- le moulin de la Gascarie pour la découverte des différentes techniques du génie végétal.

La seconde initiative est la création de ce blog internet dans le but de présenter les impacts de chaque pratique sur la rivière mais également les incidences sur les terres agricoles. Il y sera évoqué quelques solutions.

PLAN DU BLOG

PRATIQUES AGRICOLES

A – L’érosion des berges : le piétinement des animaux d’élevage

B - Érosion du sol

C - Drainage des sols

D - Recalibrage des ruisseaux

LE GÉNIE VÉGÉTAL

Sortie terrain

Document synthèse et contacts



EROSION DES BERGES

A – L’érosion des berges : le piétinement des animaux d’élevage

Le piétinement des animaux d’élevage a des conséquences importantes sur la rivière notamment lorsque des troupeaux conséquents s’y abreuvent durant une longue période. En effet, il déstabilise la rive et accentue l’érosion des berges.

Les conséquences

Il a plusieurs conséquences majeures :

- La détérioration des berges : les animaux descendent dans la rivière pour s’abreuver et détruisent la ripisylve, les berges sont alors déstabilisées, ce qui provoque une perte de matière. L’éleveur peut alors perdre une surface de terrain non négligeable si aucune action n’est mise en place.

- L’élargissement du lit mineur et une modification du courrant.



- La pollution organique et bactériologique : elle est causée par la terre des berges ainsi que les fèces des animaux qui se retrouvent dans le milieu aquatique. L’eau est alors souillée pour les animaux qui s’abreuvent en aval, d'où un risque de problèmes sanitaires liés à la consommation d'eau souillée.

- Il y a un risque de chute voire de noyade pour les plus jeunes animaux.

EROSION DES BERGES

Les solutions

Pour résoudre ce problème, il est préconisé de :

- clôturer le bord de la rivière pour mettre fin à ce système d’abreuvement


- reprofiler les berges endommagées avec une végétalisation



- mettre en place un système d’abreuvement automatique pour les animaux afin de ne pas ajouter une surcharge de travail d’astreinte à l’éleveur.
Aujourd'hui, différentes solutions existent comme le captage de sources (avec restitution de l'eau non consommée au milieu), ou la mise en place d'un système de pompage d'eau directement dans la rivière avec comme source énergétique du courant électrique produit par des panneaux solaire et stocké dans des batteries


EROSION DES SOLS

B - Erosion du sol

L’érosion du sol est une perte de terre arable, par l’eau ou par le vent. Elle a lieu sur les sols nus et pentus.

Les causes


L’érosion des sols est favorisée par deux phénomènes :
- la suppression des haies qui est liée principalement aux restructurations foncières et à la mécanisation de l’agriculture.
- la déforestation pour la mise en culture de nouvelles terres arables.

Remarque: Depuis plus de 10 ans, dans le cas d'aménagements fonciers (anciennement appelés remembrement), tout arrachage de haies est compensé par la mise en place d'une nouvelle haie au moins équivalente.



1 La présence de haies permet l'infiltration de l'eau et le maintien des terres en pente
2 L'arrachage des haies entraine le ruissellement et non l'infiltration. l'érosion du sol entraine le dépôt de matière organique dans le fond du ruisseau.

EROSION DES SOLS

Les conséquences

La suppression des haies accentue les phénomènes de ruissellement, au détriment de l’infiltration, notamment sur les terrains en pente. Elle aboutit à la réduction de la capacité de rétention naturelle des sols en eau.



Le ruissellement excessif entraîne une perte de matières, dommageable à l’agriculteur mais aussi au milieu aquatique, avec le colmatage des rivières et ses conséquences :

- asphyxie du milieu aquatique
- disparition des espèces aquatiques
- diminution du phénomène d’autoépuration


EROSION DES SOLS

Les solutions

Pour limiter les problèmes de ruissellement, il est souhaitable de ne pas supprimer les haies voire d’en replanter notamment sur les terrains en pente ou près des cours d’eau ; dans certains cas il est même souhaitable de mettre en place un talus sous la haie pour limiter la perte de matières. L’agriculteur doit également adapter ses pratiques culturales (sens des labours, couverture des sols en hiver, ...)

Remarque : Actuellement, pour la création de fossés, il est recommandé d'effectuer des sur profondeurs, pour bloquer les sédiments.

DRAINAGE


C - Drainage des sols

Le drainage est principalement utilisé sur les têtes de bassin pour rendre les zones humides cultivables, et ainsi permettre l'installation de prairies et de cultures compatibles avec les besoins des animaux, tout en luttant contre le parasitisme.


DRAINAGE

Les conséquences

Le drainage a pour conséquence de réduire l’effet tampon des zones humides (qui fonctionnent comme des éponges), ce qui modifie le débit des cours d’eau.

En période humide, l’excès d’eau part directement dans le ruisseau, ce qui peut entraîner des crues en aval par l’accélération des écoulements.


En période estivale, il y a un assèchement très important du ruisseau, la perte de la totalité de la faune et d’une partie de la flore aquatique.


De plus, l’apport excessif de matières alluvi­ales par le drainage colmate le fond des ruisseaux, dégrade son écosystème et réduit sa capacité d’autoépuration.
Par conséquent, il est souhaitable dans la mesure du possible, de préserver et maintenir les zones humides pour :

Ø la régulation des crues ;
Ø la filtration et l’épuration des eaux ;
Ø conserver les zones d’habitat et de reproduction des espèces.

jeudi 5 février 2009

RECALIBRAGE

D - Recalibrage des ruisseaux

Le recalibrage des rivières Cette technique est généralement réalisée sur les ruisseaux en tête de bassin en complément du drainage pour accélérer l’écoulement des eaux, à la sortie des drains afin que ceux-ci jouent pleinement leur rôle.



Le recalibrage est un reprofilage du ruisseau, il entraîne la modification du milieu aquatique. Un ruisseau reprofilé ne joue plus qu’une fonction de canal pour l’évacuation de l’eau, il perd son pouvoir d’autoépuration. De plus, les nouvelles berges sont déstabilisées, cela provoque les problèmes vus précédemment.

Donc, il est préférable de ne pas recalibrer totalement le ruisseau mais simplement réaliser un curage sans modifier les berges déjà existantes. La végétation présente limitera l’affaissement des berges tout en réduisant la vitesse d’écoulement lors des périodes de fortes précipitations.

GENIE VEGETAL


Le GÉNIE VÉGÉTAL !!

Principe

Le génie végétal est une science hybride qui découle de la botanique, la mécanique des sols, l’hydraulique, etc.

A partir de l’étude de la croissance et du développement de certaines espèces de plantes, des techniques ont été mises au point pour utiliser le végétal comme matériau de base dans la construction d’ouvrages. Ces ouvrages ont pour but de protéger les sols contre l’érosion, de les stabiliser et de les régénérer, et sont notamment utilisés dans le cadre d’aménagement de berges…



Les techniques de génie végétal aboutissent à de véritables ouvrages vivants de protection des berges qui répondent à des critères techniques et mécaniques exigeants. L’utilisation de végétaux comme matériaux de construction permet en outre de recréer une répartition végétale naturelle en rive lorsque celle-ci a disparu.

GENIE VEGETAL


L’un des matériaux : LE SAULE

Pieux de saule - Branches de saule

GENIE VEGETAL


QUELQUES TECHNIQUES


Tressage (ou clayonnage) : branches de saule entrelacées autour de pieux battus, formant un mur végétal vivant.



Fascinage avec du saule vivant ou mort : fagots de branches tassés et fixés entre des pieux et recouverts de terre jusqu’au 2/3 en pied de talus.


Matelas de branches : arrangement de branches posées sur le talus dans le sens de la pente et retenues à l’aide de piquets et de fils métalliques. Les branches doivent être légèrement recouvertes de terre et dans certains cas une natte peut etre nécessaire pour assurer la protection de l’ensemble.

Sortie sur le terrain des terminales S Biologie du Lycée La Roque



document de synthèse du blog




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Pour plus d'informations ou pour des conseils pratiques, contacter :

* Chambre d'Agriculture de l'Aveyron - Service environnement


Tél : 05 65 73 79 13

* Communauté d'Agglomération du Grand Rodez - Service Technique Espaces Naturels, Entretien des rivières


Tél : 05 65 73 83 17

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